LE BENIN ( AFRIQUE )

                             

LE BENIN, UN PAYS A DECOUVRIR

Petit pays du golfe de Guinée à l'histoire riche et tumultueuse, bien antérieure à la présence coloniale, le Bénin est avant tout un immense patrimoine culturel. Il présente des traditions variées qu'entretiennent une bonne quarantaine d'ethnies, et notamment le culte du vodoun, ainsi qu'une réelle vie intellectuelle et artistique. On l'avait d'ailleurs surnommé le Quartier latin de l'Afrique.
Les voyageurs le savent bien, et lorsqu'ils choisissent de visiter ce pays, c'est bien souvent pour y chercher quelque chose, une sorte de pèlerinage, de retour aux sources.

C'est le pays d'Afrique francophone où l'on a rencontré le plus grand nombre de Noirs américains, venus sur les traces de leur histoire, tant le trafic des esclaves a marqué le pays. Enfin, le Bénin peut aussi attirer les amoureux de grosses bêtes avec, dans le nord du pays, deux parcs animaliers (dont un est partagé avec le Burkina Faso et le Niger).

À signaler également que le Bénin est le seul pays d'Afrique de
l'Ouest francophone à avoir effectué depuis l'indépendance
des transitions politiques sans effusion de sang ni violence.
La côte du Bénin est constituée d'une longue bande sablonneuse ne possédant pas de ports naturels. Elle est bordée par un réseau de lagunes peu profondes qui communiquent entre elles. En avançant vers l'intérieur du pays, on rencontre de basses terres fertiles propices aux cultures intensives. Le reste du pays est constitué d'un plateau cristallin aux sols peu productifs, dominé au nord-ouest par les monts de l'Atakora, qui culminent à 530 m.

 

FICHE D'IDENTIFICATION

  • Population : 7 000 000 d'habitants (estimation 2004)
  • Superficie : 114 763 km²
  • Capitale : Porto-Novo
  • Langues : français, fon (dans le Centre et dans le Sud), yorouba (Est), mina (Ouest), dendi, bariba, goun, Yom, adja, peul
  • Monnaie : franc CFA
  • Régime : présidentiel
  • Chef de l'État : Docteur Thomas Boni YAYI (depuis mars 2006)
  • Site classé au Patrimoine mondial de l'Unesco : les palais royaux d'Abomey
  • Économie : Depuis plusieurs années déjà, le Bénin s'est engagé dans une économie de marché ouverte aux investissements étrangers. Le secteur agricole représente 38 % de la production intérieure et occupe environ 70 % de la population. Le secteur des services, en pleine expansion, occupe 47 % de la population, et l'industrie, encore assez végétative, 14 %.

 

FAITS HISTORIQUES

Le Bénin autrefois Dahomey, est le siège de civilisations anciennes et brillantes, qui furentbâties autour de royaumes centrés sur des cités Etats. Son histoire correspond à celle de ses différents royaumes: royaumes d'Allada, d'Abomey, de Porto-Novo, de Kétou, de Tchabê, de Nikki, de Kouandé et de Djougou fondés, pour le plus récent, au siècle dernier. Ces entités politiques bien structurées étaient pourvues de centres urbains fonctionnels. Elles avaient développé un commerce local, basé dès le XVIIème siècle sur le troc et sur le palmier à huile après l'abolition du commerce négrier en 1807. Cette économie a favorisé l'installation, le long de la côte (surnommée "côte des esclaves"), de comptoirs commerciaux contrôlés par les anglais, les danois, les portuguais et quelques français. En 1704, la France est autorisée à construire un port à Ouidah tandis qu'en 1752, les portugais fondèrent Porto-Novo. En 1863, le premier protectorat français est établi avec le roi Toffa de Porto-Novo qui recherche de l'aide face aux prétentions expansionnistes du roi d'Abomey et aux attaques des anglais implantés à Lagos. La même année, Glèlè, roi d'Abomey autorise les Français à s'établir à Cotonou.

 

 

En 1882, le souverain du royaume de Porto-Novo signe un nouvel accord de protectorat avec la France qui envoie un "résident français" chargé d'assister le roi. En 1884, le Dahomey est colonisé par la France. Un décret établit la dénomination des nouveaux territoires "colonie du Dahomey et ses dépendances", avec l'octroi d'une autonomie que le territoire gardera jusqu'au 18 octobre 1904, où il est incorporé à 1'A.O.F. (Afrique Occidentale Française).
Le 04 décembre 1958, la république est proclamée et le 1er août 1960, il devient indépendant. Porto-Novo, ville située en bordure de la lagune en devient la Capitale. Commence alors une période de turbulence politique mouvementée jusqu'à l'expérience Marxiste-Léniniste instaurée le 30 Novembre 1975. En décembre 1989, le président Kérékou accepte une conférence d'autocritique qui sera convoquée du 19 an 28 février 1990 sous la présidence de Mgr de Souza, archevêque de Cotonou. Cette "Conférence des forces vives de la Nation" met en place un gouvernement de transition dirigé par le premier Ministre Nicéphore Soglo, qui organisa des élections multipartistes de mars 1991. Depuis le Bénin démocratique fait son bonhomme de chemin en réussissant toutes ses échéances électorales, depuis 1991 jusqu'aux législatives du 30 mars 2007, soit la cinquième législature depuis le renouveau démocratique, soit dix-sept années consécutives d'expérience démocratique sans accroc.

 

RESSOURCES NATURELLES

C'est le climat, le relief, les plages, la faune et la flore, les plans d'eau, les chutes et cascades.

Climat, relief, mer et plages
De par sa situation en zone intertropicale, le Bénin jouit d'un climat tropical chaud. On y distingue deux types de climat : l'un subéquatorial au Sud, l'autre de type sahélien au Nord. dans les deux parties du pays, la meilleure saison touristique couvre les mois de novembre, décembre, janvier, février, mars, avril, d'une part ; juillet et août d'autre part. S'agissant du relief, la pénéplaine cristalline, d'une altitude moyenne comprise entre 200 et 300 mètres, comprend les collines de Dassa-Zoumè, Savalou, Bantè, Sinendé et les mamelles de Savè au Centre. Au Nord-Ouest, la chaîne de l'Atacora culmine dans les monts Tanéka, Alédjo et Sagbarao à 658 mètres d'altitude.

La faune et la flore
La réserve de la Pendjari, à cheval sur le Bénin et le Burkina Faso, et celle du W, partagée entre le Bénin et le Niger, sont très fournies en capital faunique. Actuellement, seule la réserve de la Pendjari est aménagée pour recevoir les amoureux du SAFARI. Situé à 93 km de Natitingou, et d'une superficie de 275 000 hectares, le parc est un véritable jardin d'Éden où vivent protégés, plus de 850 éléphants, 2 000 buffles, 1 205 hippopotames, 350 lions et autres, léopards, antilopes , etc.. D'importantes espèces d'oiseaux y vivent également. La chasse sportive est ouverte dans les zones cynégétiques définies et délimitées par les services des Eaux et Forêts et Chasse. Ce sont la zone de Porga et de l'Atacora et les endroits retenus pour les campements : Batia Koukoubiri, Mékrou. Pour ce qui est de la flore, chaque région naturelle du Bénin correspond à un type de végétation qui a ses attraits.

Plans d'eau, chutes et cascades
Deux réseaux hydrographiques marquent la géographie du Bénin : le bassin du Niger et le bassin côtier. La Pendjari, la Sota, l'Alibori et le Mékrou se jettent dans le fleuve Niger et l'Ouémé, le Zou et le Mono se jettent dans l'Océan Atlantique après avoir formé un système de lacs et de lagunes que l'on trouve à Cotonou, Porto-Novo, Ouidah et Grand-Popo : d'où le Belvédère de Bopa, la Bouche du Roy de Grand-Popo, les villages semi-lacustres de Guézin, Sô-Ava.

La Cité Lacustre de Ganvié : un cas unique en Afrique !
Par son charme et son attrait particulier, Ganvié est considéré comme "La Venise Africaine". Cette cité lacustre est située sur la rive Nord-Ouest du Lac Nokoué, à l'exutoire Ouest de la rivière Sô, dans le Nokoué, à 8 km d'Abomey-Calavi et 25 km à vol d'oiseau de Cotonou.

 

LA POPULATION

La population du Bénin est estimée au 31 mars 1990 à 5 400 000 habitants avec un accroissement annuel de 2,8 %. Cette population est jeune (plus de la moitié de la population totale à moins de 20 ans). Les régions les plus fortement peuplées (plus de 75 h/km²) se situent dans le bassin sédimentaire côtier où les 2/3 de la population totale occupent la 10ième partie du territoire national. La République du Bénin est une jeune nation constituée d'une vingtaine de groupes socio-culturels qui ont donné naissance à des entités homogènes du point de vue linguistique et culturel. Ce sont au sud-ouest les Adja, Ouatchi, Gen, Houeda, Houla, au sud les Fon, Aizo, Toli, Toffin, au sud-est les Goun et Yoruba, au centre les Yoruba, Fon, Mahi, au nord et au nord-est les Batombu, Dendi, Fulbe et au nord- ouest les Betamaribe, Waaba, Yowa, Sombas. Les langues les plus parlées sont le Fongbé, le Gengbé ou Mina, le Yoruba, le Baatonu, le Dendi. Le Français est la langue officielle dans l'administration et dans les relations internationales.

 

ECONOMIE

L'agriculture constitue la base de l'économie béninoise. Il s'agit d'une agriculture extensive à production essentiellement vivrière et employant près de 85% de la population active. Le maïs, le manioc, le haricot, l'igname, le sorgho, le fonio sont les principales cultures vivrières. Quant aux produits industriels, les principaux concernent le palmier à huile, l'arachide, le karité, le coton, le kapok, le tabac, l'anacardier. La pêche, la chasse et l'élevage ne revêtent pas au Bénin la même importance que l'agriculture dans les campagnes sauf chez les groupes socio-culturels qui les pratiquent exclusivement. Une partie de la production de biens, d'usage courant est fournie par l'artisanat. L'artisanat d'art et l'artisanat de production utilisent généralement les matières premières locales. L'artisanat de service est surtout actif dans les villes et les gros villages.
Le secteur industriel, embryonnaire au début des années 1960, est caractérisé depuis lors par l'essor d'une série d'industries légères et la mise en place de certaines structures industrielles.
Toutefois, les aléas climatiques, les problèmes de localisation, l'exiguïté du marché intérieur, le manque de capitaux, les conjonctures du marché international sont les principaux facteurs limitants le développement industriel du Bénin. En plus, des ressources minières déjà exploitées (calcaire d'Onigbolo, réserve d'eau thermale de Possotome, pétrole de Seme ... ) de nombreux gisements sont à mentionner parmi lesquels le fer de Lombou-Lombou, l'or de Perma, les phosphates de Mékrou.
Des progrès sont à signaler dans le domaine des infrastructures de communications et du développement des ressources culturelles et touristiques.
Dans le cadre de la politique de Renouveau démocratique et rompant avec l'expérience d'une économie fortement centralisée, l'Etat béninois s'est doté d'une nouvelle loi portant code des investissements en remplacement de l'ancien, jugé moins incitatif. Cette nouvelle loi comporte pour les opérateurs économiques des garanties fiscales de même que des possibilités d'expatrier facilement les bénéfices ainsi que les dividendes.

 

MONNAIE

Pour la plupart des pays d'Afrique noire occidentale, la monnaie utilisée est le franc CFA.
Taux fixe : 100 F.CFA = 0,15 €. (Utiliser le Convertisseur Universel ci-contre pour la conversion en votre devise)
Ne s'achète que sur place ; monnaie non échangeable de retour dans votre pays, donc pas nécessaire d'en conserver.
La monnaie en espèces et les chèques de voyage se changent sans problème aux réceptions de quelques hôtels et dans les banques comme la Financial Bank (présente dans la plupart des villes) et l'Ecobank, présente à Cotonou, Parakou, Kandi, Malanville. L'utilisation de la carte Visa, en revanche, est peu répandue.
Toutefois on peut retirer de l'argent avec celle-ci, muni de son passeport et de patience, à la Financial Bank, près de la poste centrale de Cotonou. Commission de 3,3 %. À noter que l'Ecobank est correspondante du Crédit Lyonnais, de la HSBC et de la Belgolaise (6, av.Vélasquez, 75008 Paris). La SGBBE (Société générale de banques au Bénin), avec ses deux agences à Cotonou, est quant à elle la correspondante de la Société Générale.
En cas de pépin, on peut se faire envoyer de l'argent par le système Western Union auprès de l'Ecobank, de la SGBBE et de la poste.

 

TRANSPORTS

Infrastructure routière
Le permis de conduire international et un contrat d'assurance local sont obligatoires. Le réseau routier est constitué de 830 km de routes asphaltées sur un total de 6 650 km. Les grandes routes, qui relient Cotonou au Nigéria, au Togo, au Niger et au Burkina Faso, sont dans un état satisfaisant. L'approvisionnement en carburant ne pose pas de problème si l'on fait preuve d'un minimum de prévoyance lors de voyages vers le Nord. En effet il est fréquent que les stations services connaissent des ruptures de stock.

  • Cotonou - Malanville : 742 km, entièrement bitumé, vers le Niger
  • Comé - Akplahoué : 76 km et Porto-Novo - Kétou : 109 km, entièrement bitumés, se raccorde à l'axe Dekpo - Illara
  • Dassa - Porga : 454 km, entièrement bitumé
  • Kraké - Hilakondji : 177 km, entièrement bitumé, supporte essentièlement le trafic routier du Bénin et se prolonge vers le Nigéria et le Togo
  • Dekpo - Illara, via Akplahoué, Abomey et Kétou, est bitumé sur la section Dekpo - Bohicon et le sera bientôt de Bohicon à Illara
  • Djougou - Parakou : 160 km, entièrement bitumé
  • Ouaké - Nikki, via Djougou, Biro et N'Dali : entièrement en latérite ; le bitumage de la portion Djougou - N'Dali est en cours

Ces principaux axes sont complétés par des routes secondaires, des pistes de desserte rurale et un important réseau de sentiers.

Les taxis
A Cotonou, Porto-Novo, Abomey et Parakou, on trouve de très nombreux taxis. Il n'y a pas de compteur dans le taxi, le prix de la course doit être convenu à l'avance.

Les motos taxis ou Zémidjan
Dans les villes, pour vous déplacer, le moyen le plus pratique et le plus économique est la mototaxi ou zémidjan (mot qui signifie " emmène-moi vite " en fon). Selon la distance, une course coûte à partir de 100 F.CFA (0,15 €), et presque le double la nuit alors qu'elle commence à 125 F.CFA (0,20 €) pour un taxi collectif.
Si le développement des zémidjan est devenu affolant, principalement à Cotonou, c'est en grande partie lié à l'absence de politique en matière de transport urbain mais surtout la pénétration frauduleuse massive de carburant trafiqué (donc moins cher) en provenance du Nigeria.

Réseau Ferrovière
Un organisme public inter-Etat, l'Organisation Commune Bénin-Niger (O.C.B.N) gère le réseau ferrovière. Ce réseau comprend 579 km de voies partagées en trois lignes :

  • La ligne Nord (Cotonou / Parakou) de 438 km et parcourue en 9 heures. Son prolongement sur Niamey via Dosso est en projet
  • La ligne Ouest (Cotonou / Segbohoué) de 60 km et parcourue en 3 heures. Le trafic est suspendu depuis 1990 sur cet axe
  • La ligne Est (Cotonou / Pobé) de 107 km et parcourue 4 heures. Le trafic y est également suspendu

Autres voies de communications
Par voie aérienne l'Aéroport international de Cotonou, avec une piste de 2400 m de long reçoit des longs courriers en provenance d'Europe et d'Afrique. Grâce aux correspondances, la ville de Cotonou est reliée à toutes les capitales du monde et plusieurs compagnies aériennes d'envergure internationale assurent en priorité ces correspondances. Pour le trafic aérien intérieur, le Bénin dispose de pistes d'atterrissage, à Savé, Parakou, Kandi, Natitingou, Porga.
Par voie terrestre à partir d'Abidjan (Côte d'ivoire), on peut rejoindre Cotonou en passant par Accra (Ghana) et Lomé (Togo). A partir de Niamey (Niger), on arrive à Cotonou en passant par Dosso, Malanville, Parakou. Au départ de Yaoundé ou Douala (Cameroun), on peut arriver à Cotonou en passant par Lagos (Nigeria).
Le touriste parti d'Europe peut arriver au Bénin par voie de terre suivant l'itinéraire : Paris - Marseille - Tamanrasset - Agadès - Niamey - Parakou -Cotonou. Le réseau routier béninois mesure 8 600 km. Les principales routes sont praticables.
Par mer, Cotonou dispose d'un port en eau profonde, pouvant accueillir des paquebots en croisière.

 

PRINCIPALES VILLES

Cotonou (850 000 habitants)
Ville bâtie au bord de l'Océan Atlantique et bordée au nord par le lac Nokoué, composant de l'estuaire du fleuve Ouémé. Cotonou connaît une croissance vertigineuse due à ses activités portuaires et commerciales importantes. Cotonou offre aux touristes des plages de sables fins, le marché Dantokpa étale les produits les plus inattendus, le centre de promotion de l'artisanat regorge d'objets-souvenirs. Cotonou doit faire face à plusieurs problèmes dont le plus important est sa démographie. Des efforts sont déployés pour moderniser la ville en extension. Les routes jadis impraticables cèdent la place à des voies bitumées ou pavées. Des quartiers entiers se modernisent et de belles villas remplacent les anciennes habitations en matériaux précaires.

Porto-Novo (200 000 habitants)
Porto-Novo est la capitale du Bénin. C'est une vieille cité historique en bordure de la lagune. Elle abrite un musée ethnographique, l'ancien palais des gouverneurs et un palais royal. La ville de Porto-Novo comprend une nouvelle ville et une ancienne aux rues cimentées très étroites et sinueuses. Comme Cotonou, elle offre des marchés notamment celui de Ouando qui prend l'ascendance sur le grand marché de Porto-Novo.

Parakou (110 000 habitants)
Chef-lieu du département du Borgou, terminal du réseau ferroviaire, carrefour commercial et cosmopolite, Parakou abrite un marché haut en couleur et un musée en plein air.

Abomey (70 000 habitants)
Ville-cité historique, capitale de l'ancien royaume du Danhomè, abrite un musée historique aux multiples souvenirs et vestiges de ce glorieux royaume, des palais royaux distingués par leur architecture et bas-reliefs. Il existe encore aujourd'hui des familles qui perpétuent l'artisanat des tissus aplliqués et l'orfèvrerie et qui formaient jadis une caste au service des anciens rois.

Natitingou (60 000 habitants)
Situé au pied de la chaîne de l'Atacora, Natitingou est le chef-lieu du département de l'Atacora, le département le plus riche en curiosités touristiques. Les nombreux marchés de cette ville et la grande de variété du Folklore lui donnent son caractère original. Natitingou abrite un musée régional consacré aux civilisations de l'Atacora et logé dans l'ancien bâtiment colonial de la préfecture. On y trouve plusieurs pièces de l'artisanat, des armes traditionnelles, des images, des instruments de musique et de chasse, etc...

 

ORGANISATION POLITIQUE

Le Dahomey, puis la République Populaire du Bénin du 30 novembre 1975 au ler mars 1990, aujourd'hui République du Bénin a connu une évolution constitutionnelle et poli tique mouvementée depuis la proclamation de la République le 4 décembre 1958 et son accession à l'indépendance le 1 er août 1960.
Les changements successifs de régimes et de gouvernements n'ont pas entamé la détermination du peuple béninois à rechercher dans son génie propre, les valeurs de civilisations culturelles, philosophiques et spirituelles qui animent les formes de son patrimoine.
La Conférence des Forces Vives de la Nation, tenue à Cotonou du 19 au 28 février 1990, a permis l'avènement d'une ère de renouveau démocratique fondée sur l'opposition fondamentale à tout régime totalitaire, caractérisé par la corruption et le régime totalitaire. Le peuple a ainsi opté pour un Etat de droit et de pluralisme démocratique dans lequel les droits fondamentaux de l'homme, les libertés publiques, la dignité de la personne humaine et la justice sont garantis, protégés et promus comme la condition nécessaire au développement véritable et harmonieux de chaque Béninois tant dans sa dimension temporelle, culturelle que spirituelle.
La République du Bénin dont la capitale est Porto-Novo comprend douze (12) départements divisés en 77 communes rurales et urbaines. La commune comprend plusieurs villages ou quartiers de ville. La capitale Porto-Novo partage avec Cotonou distante de 30 km, les Ministères et les autres institutions d'Etat.

La Présidence de la République
Le Président de la République est le chef de l'État. Il est l'élu de la Nation et incarne l'unité nationale. Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité territoriale et du respect de la constitution, des traités et accords internationaux. Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels.
Le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si celle-ci n'est pas obtenue au premier tour de scrutin, il est procédé, dans un délai de quinze jours, à un second tour.
Seuls peuvent se présenter au second tour de scrutin les deux candidats qui ont recueilli le plus grand nombre de suffrages au premier tour. En cas de désistement de l'un ou l'autre des deux candidats, les suivants se présentent dans l'ordre de leur classement après le premier tour. Est déclaré élu au second tour le candidat ayant recueilli la majorité relative des suffrages exprimés. Le mandat du nouveau Président de la République prend effet pour compter de la date d'expiration du mandat de son prédécesseur. Avant de faire son entrée en fonction, le Président de la République prête serment. Le Président de la République est le détenteur du pouvoir exécutif.

L'Assemblée Nationale
Le parlement est constitué par une Assemblée unique dite Assemblée Nationale dont les membres portent le titre de député.
Il exerce le pouvoir législatif et contrôle l'action du Gouvernement.
Les députés sont élus au suffrage universel direct. La durée du mandat est de quatre ans. Ils sont rééligibles. Chaque député est le représentant de la Nation tout entière et tout mandat impératif est nul. L'Assemblée Nationale est dirigée par un Président assisté d'un bureau. Ils sont élus pour la durée de la législature dans les conditions fixées par le Règlement Intérieur de ladite Assemblée.
Le Président de l'Assemblée Nationale doit rendre compte à l'Assemblée de sa gestion et de ses activités et lui fournir toutes explications qui lui seront demandées. Tout député peut adresser au Président de l'Assemblée des questions écrites ou orales sur ses activités et sa gestion. L'Assemblée se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an. La première session s'ouvre dans le cours de la première quinzaine du mois d'Avril. La deuxième session s'ouvre dans le cours de la seconde quinzaine du mois d'octobre. Chacune des sessions ne peut excéder trois mois.

La Cour Constitutionnelle
La Cour Constitutionnelle est la plus haute juridiction de l' Etat en matière constitutionnelle. Elle est juge de la constitutionnalité de la loi et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Elle est l'organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l'activité des pouvoirs publics.
Le Président de la Cour Constitutionnelle est élu par ses pairs pour une durée de cinq ans parmi les magistrats et juristes membres de la Cour.
La Cour Constitutionnelle est composée de sept membres dont quatre sont nommés par le bureau de l'Assemblée Nationale et trois par le Président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.
Les membres de la Cour Constitutionnelle sont inamovibles pendant la durée de leur mandat. Ils ne peuvent être poursuivis ou arrêtés sans l'autorisation de la Cour Constitutionnelle et du bureau de la Cour Suprême siégeant en session conjointe sauf les cas de flagrant délit. Dans ces cas, le Président de la Cour Constitutionnelle et le Président de la Cour Suprême doivent être saisis immédiatement et au plus tard dans les quarante-huit heures. La Cour Constitutionnelle veille à la régularité du scrutin et constate les résultats. Le serment est reçu par la Cour Constitutionnelle devant Assemblée Nationale et la Cour Suprême.

La Cour Suprême
La Cour Suprême est la plus haute juridiction de l'Etat en matière administrative, judiciaire et des comptes de l'Etat. Elle est également compétente en ce qui concerne le contentieux des élections locales. Les décisions de la Cour Suprême ne sont susceptibles d'aucun recours. Elles s'imposent au pouvoir Exécutif, au Pouvoir législatif ainsi qu'à toutes les juridictions. La Cour Suprême est consultée par le Gouvernement plus généralement sur toutes les manières administratives et juridictionnelles.
Elle peut, à la demande du Chef de l'Etat, être chargée de la rédaction et de la modification de tous les textes législatifs et réglementaires, préalablement à leur examen par l'Assemblée Nationale. Le Président de la Cour Suprême est nommé pour une durée de cinq ans par le Président de la République, après avis du président de l'Assemblée Nationale, parmi les magistrats et les juristes de haut niveau, ayant quinze ans au moins d'expérience professionnelle par décret pris en conseil des Ministres. Il est inamovible, pendant la durée de son mandat.

La Haute Cour de Justice
La Haute Cour élit en son sein son président. Une loi organique fixe les règles de son fonctionnement, ainsi que la procédure suivie devant elle. La Haute Cour de Justice est compétente pour juger le Président de la République et les membres du gouvernement à raison de faits qualifiés de haute trahison, d'infractions commises dans l'exercice où à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions ainsi que pour juger leurs complices en cas de complot contre la sûreté de l'état. Les juridictions de droit commun restent compétentes pour les infractions perpétrées en dehors de l'exercice de leurs fonctions et dont ils sont pénalement responsables. La Haute Cour de justice est liée par la définition des infrastructures et par la détermination des sanctions résultant des lois pénales en vigueur à l'époque des faits.

Il existe également :

  • Le Conseil Economique et Social
  • La Haute Autorité de l'Audiovisuelle et de la Communication
  • La Commission Electorale Nationale Autonome
  • L'Autorité de Régulation des Télécommunications
  • La Chambre de Commerce et d'Industrie
  • Le Conseil National du Patronnat
  • Les Confédérations Syndicales
  • Des organes de presse privés
  • ...etc.

 

ATTRAITS TOURISTIQUES

Resté pendant des décennies dans l'isolement, le tourisme a tenu une place de choix dès 1990 dans les réformes économiques des entreprises de sorte qu'il s'ouvre de plus en plus au marché mondial. La création récente du visa touristique commun aux cinq pays (Bénin, Burkina, Côte d'Ivoire, Niger et Togo) du Conseil de l'Entente ouvre des perspectives nouvelles au développement des sous région en général et au Bénin en particulier qui recèle de nombreux atouts touristiques riches et variés sur toute l'étendue de son territoire. On peut citer :

  • Les populations au sourire permanent et à l'hospitalité légendaire
  • Les plages de cocotiers au sable fin, les cours d'eau poissonneux
  • Les villages lacustres sur pilotis et particulièrement celui de Ganvié
  • Les musées historique et ethnographique d'Abomey et de Porto-Novo
  • Les habitations agrippées aux pentes dénudées des collines
  • Les châteaux forts en miniature : les Tata Somba
  • Les faunes et flores abondantes et variées de la Pendjari et du W
  • Les chutes de Kota et les cascades de Tonougou, etc...

Pour permettre aux touristes de mieux découvrir et jouir des énormes potentialités touristiques du Bénin, des circuits ont été aménagés et exploités par des agences de voyage mais le touriste peut bâtir à volonté son circuit ou combiner ce qui existe. Notons que le tourisme béninois connaît de nos jours deux nouveaux phénomènes : l'ethnotourisme et l'écotourisme. Il s'agit du tourisme de découverte des curiosités naturelles du pays et de la compréhension des populations visitées dans le respect et la protection de leur culture et de leur environnement.

 

RESSOURCES CULTURELLES

Elles s'inspirent de l'histoire de royaumes dont les centres les plus actifs étaient Abomey, Porto-Novo, Allada, Ouidah et Grand-Popo, au Sud et Nikki, Parakou et Kouandé dans le Nord. Au plan touristique, certains sites historiques, qui demeurent de véritables vestiges vivants, témoignent encore de ce riche passé. Il s'agit de :

Musée historique d'Abomey (BP 25 - Tél. 22 50 02 69 / 22 50 03 14)
Premier musée du Bénin créé en 1945, il est installé dans une partie des palais des anciens souverains du célèbre royaume du Danxome. Ce musée présente des collections originales et authentiques confiées par les descendants même des anciens rois, des productions d'objets royaux aujourd'hui détruits ou exposés dans des musées d'Europe. Le visiteur peut admirer les scènes historiques matérialisées dans les bas-reliefs en terre rouge pétrie, et peints de couleurs vives, qui ornent les façades des salles d'exposition, les tombeaux de rois aux portes basses, toujours vénérés, les instruments de guerre et de conquête du royaume. C'est un musée bien animé par des cérémonies rituelles périodiques au cours desquelles divers objets reprennent vie et leur pleine signification.

Musée ethnographique de Porto-Novo (BP 299 - Tél. 20 21 25 54)
Constitué en 1962, il présente des masques "Guélédè " provenant de Sakété et de Pobé ainsi qu'un échantillon d'instruments de musique, d'armes, d'outils aratoires et des ateliers de forgerons, une panoplie d'éléments divinatoires exposés dans la salle consacrée au FA ou IFA.

Musée Honmè de Porto-Novo
Ce musée est aménagé dans la maison même des rois de Xogbonou (Porto-Novo). Le musée de Honmè dispose d'un édifice central, vaste ensemble architectural constitué par une succession de cours intérieures à implivium qui résument, rappellent et prolongent l'histoire du royaume et particulièrement celle de son dernier souverain, le Roi Toffa. C'est aussi dans la sous - région un des rares musée de style Yoruba encore en bon état de conservation et accessible au public. Le musée Honmè sert de cadre à des séances d'animation culturelle.

Musée historique de Ouidah (Tél. 21 34 10 21)
Il est situé dans l'ancien fort portugais construit en 1721 et dénommé Fort Saint Jean-Baptiste d'Ajuda. Le port de Ouidah ayant été l'un des principaux points d'embarquement des esclaves noirs vers les Amériques et les Caraïbes, son musée est naturellement orienté vers l'histoire de la traite atlantique et sur les cultures de la diaspora africaine au Brésil et à Cuba en particulier, ainsi que sur les influences culturelles des créoles afro-brésiliens ou afro-cubains sur les populations autochtones depuis leur retour à la fin du XIXème siècle.

Les musées sont ouverts du Lundi au Vendredi de 8h à 12h et de 15 h à 18h30 et les Samedi, Dimanche et jours de fête 9h à 12h et de 15 h à 18h30. Le prix d'entrée est d'environ 1 500 F CFA (2,29€) pour le musée d'Abomey. L'entrée dans les musées du Bénin est gratuite le premier dimanche de chaque mois.

Dans ses aspects exotériques, la cosmogonie marquée par l'animisme, ou les religions traditionnelles véhicule tout un panthéon de divinités.

Le Bénin est connu comme étant le berceau et le pays du Vodoun. Parallèlement aux cérémonies culturelles, des manifestations culturelles existent ici et là dans le pays. L'on peut citer :

  • Le Yèkè Yèkè dans le Mono
  • Les Egungouns dans l'Ouémé
  • La Gani rassemblant la Communauté Baatombu
  • La fête des masques Guèlèdè

En dehors de ces manifestations culturelles à caractère national ou régional, le folklore local reste très vivace : la musique de l'eau, la danse du bâton, les échassiers, les danses acrobatiques etc...


LE BENIN A BRAS OUVERT EN FRANCEAVEC LE MAGAZINE LIANE

SANTE :LES ETUDIANTS EUROPEENS AU BENIN

LA SANTE AU BENIN